Thuriès Magazine
Je suis à l'honneur du dernier Thuriès Magazine, dans la rubrique « Album du chef ». Ce magazine met à l'honneur l'art culinaire français sous toutes ses formes depuis presque trente ans grâce au travail de Martine Occhipinti, la rédactrice en chef, qui a bien voulu répondre à nos questions. Interview.
Pouvez-vous nous présenter le magazine Thuriès ?
Le magazine s'adresse à tous les professionnels du monde de la restauration et de l'hôtellerie : cuisiniers, restaurateurs, traiteurs, pâtissiers, boulangers-pâtissiers, glaciers, chocolatiers…
Son concept ?
La promotion de l'art culinaire français. Le professionnel y découvre les tendances de la cuisine et de la pâtisserie, perpétuellement en évolution. Nous sommes présents partout dans le monde. Notre magazine est, pour bien des cuisiniers français expatriés, le lien qui les relie à la France.
Quand et comment est-il né ?
La sortie du magazine fut initiée par Yves Thuriès, auteur de l'Encyclopédie « Le Livre de Recettes d'un Compagnon du Tour de France », un ouvrage monumental. Cela faisait longtemps qu'Yves Thuriès souhaitait réaliser un magazine qui puisse à la fois compléter son œuvre destinée aux professionnels et créer des interactions avec les amateurs éclairés. D'où sa décision, dès le premier numéro, de le diffuser dans les linéaires des marchands de journaux, sur tout le territoire français.
C'est en 1988 qu'Yves Thuriès a défini le concept du magazine, complètement inédit à l'époque. Il fut, si je ne m'abuse, le premier magazine culinaire qui proposait à la fois les recettes (avec films photos) de nos plus grands chefs et un rédactionnel qui reliait les hommes et leur métier. Le premier numéro est sorti le 1er juillet 1988. Il fut très remarqué, avec un succès immédiat.
Du haut de ses presque 30 ans, c'est un des plus anciens magazines de gastronomie, quel est le secret de sa longévité ?
Sa longévité est sans doute due à sa notoriété qui n'a jamais failli. Et si cette notoriété est le résultat d'une stratégie bien élaborée et mise en place par Yves Thuriès, elle s'est développée au fil des années grâce à un engagement très personnel de toute une équipe. Trente ans après, il reste, pour les professionnels, LA référence, toutes générations confondues...
Est-ce un magazine réservé aux professionnels ?
Un quart de notre lectorat se constitue d'amateurs certes éclairés, mais pas que. Aujourd'hui, l'engouement pour la cuisine est quasi-planétaire.
Nos cuisiniers, nos pâtissiers sont devenus des icônes, ils défrayent la chronique de la télévision, du Web... Je serais par exemple tentée de dire que Michel Sarran est devenu une star internationale. N'avez-vous jamais été frappé par sa ressemblance avec Mel Gibson ? D'ailleurs, les Japonais le surnomment le Mel Gibson de la cuisine...
A part l'album de Michel Sarran, mettez-nous l'eau à la bouche : qu'y a-t-il d'autres à découvrir dans le numéro de janvier ?
Une grande diversité. Les Recettes de Pascal Bastian du Cheval Blanc en Alsace (deux étoiles au guide Michelin) et de son pâtissier Jérémie Reysz. Un Rendez-vous avec un cuisinier venu de sa Pologne natale et Compagnon du tour de France : Arkadiusz Zuchmanski de l'Apicius à Clermont-Ferrand.
Nous avons rendu visite à Alexandre Furtado, un Brésilien installé à Paris, dans son Bistro Paradis. À Cannes, Christian Sinicropi de La Palme d'Or (deux étoiles au guide Michelin) nous a dévoilé son mouvement autour de l'huître. Pierre Mirgalet, pâtissier à Gujan-Mestras, nous raconte son parcours et Éric Vergne à Belfort nous dévoile son tea-time.
|