Bye bye Robuchon
Triste année 2018 : la France a perdu ses deux plus grandes « étoiles » de la gastronomie internationale ! Le 6 août dernier, Joël Robuchon s’est éteint à 73 ans, quelques mois après Paul Bocuse. La restauration perd un de ses maîtres ! A l’automne dernier, lors du tournage d’un épisode de Top Chef avec lui, à Monaco, il nous avait réservé un accueil extraordinaire et avait consacré du temps aux candidats. Je garde un grand souvenir de ce vrai beau moment de partage. Lui, qui a ouvert la voie de la cuisine à la télévision, a contribué à donner une autre dimension au métier de chef, le faisant évoluer du statut d’artisan à celui de chef d’entreprise. Si la haute gastronomie française est renommée dans le monde entier, c’est en partie grâce à lui, le chef audacieux et le businessman accompli : il l’a fait connaître et rayonner, de Paris à Bangkok et de Macao à Las Vegas. Véritable monstre de la cuisine – rappelons qu’il était Meilleur Ouvrier de France –, il aimait pourtant mettre en valeur des produits simples, à l’instar de sa célèbre purée de pommes de terre.
Je reste bluffé par ses « Ateliers », qu’il a dupliqués avec la même perfection aux quatre coins du monde. Dans Libération, qui m’a demandé mon témoignage au moment de son décès, je le compare à Steve Jobs, dans le sens où son concept a plu partout.
Son célèbre « Bon appétit bien sûr » restera graver dans les mémoires encore longtemps.
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