Rencontre avec... Bruno Cavagné

Comment passe t-on du BTP à l'hôtellerie ? « C'est une histoire de rencontres » lâche Bruno Cavagné, directeur général de l'entreprise familiale Giesper, qui œuvre dans le BTP depuis plus de 70 ans. Depuis 2005, cet entrepreneur, également président de la Fédération Régionale des Travaux Publics, a diversifié les activités du groupe en se lançant dans... l'hôtellerie, et possède désormais deux hôtels, le Holiday Inn Express à Blagnac et le Courtyard Marriott à Montpellier. « Ça a toujours été dans mon tempérament de me diversifier. Culturellement, nous avons toujours fait plusieurs activités, et à mon arrivée dans le groupe, j'ai voulu qu'on s'ouvre géographiquement. Logiquement, par la suite, nous nous sommes diversifiés vers d'autres métiers (peinture, électricité, traitement des déchets...) pour pouvoir offrir une gamme de prestation plus large. J'ai toujours été à l'affût de ce qu'on pourrait faire » raconte-t-il. A l'affût certes, mais par n'importe comment. Ce qui motive Bruno Cavagné ? Les rencontres. « Je suis partisan de ne pas mettre mes œufs dans le même panier, mais je le fais toujours dans le cadre de rencontre, pour apporter un côté ludique et convivial au business. » Si l'hôtellerie fut d'abord un hasard, celui de sa rencontre avec Intercontinental, pour qui le groupe construisait deux hôtels à Toulouse Blagnac, le plaisir a pris le dessus. « J'ai toujours aimé les voyages et les hôtels » confie celui qui a su s'entourer de professionnels du secteur, avec l'idée derrière la tête d'en faire d'autres. Ça n'a pas tardé et le groupe a inauguré en mars dernier un Courtyard Marriott à Montpellier. L'hôtel de 123 chambres jouxte la mairie et s'intègre dans l'urbanisme du quartier imaginé par Jean Nouvel. Il s'organise autour d'une terrasse s'ouvrant sur le Lez et d'un patio planté, et est doté d'une piscine, d'un spa, de cinq salles de conférences et d'une brasserie.
Le hasard fait souvent bien les choses. S'il lui a fait découvrir un nouveau métier, Bruno Cavagné compte bien aujourd'hui poursuivre dans cette voie. « C'est complètement différent de ce que je fais, mais je trouve qu'il y a une vraie valeur ajoutée à travailler à la fois en amont et en aval » apprécie-t-il, avec toujours l'idée de mettre sa touche, de donner une âme aux projets qu'il entreprend. Avec une fille à l'Ecole Hôtelière de Lausanne et un fils qui étudie le développement hôtelier, la branche "hôtellerie" du groupe Giesper n'est pas prête de s'éteindre. Bruno Cavagné se verrait d'ailleurs bien dans les années à venir ouvrir un hôtel à Paris…