Restauration et politique
Alors que la course à la présidentielle commence, quatre des candidats de droite et du centre (Alain Juppé, Nathalie Kosciusko-Morizet, Bruno Le Maire et Nicolas Sarkozy) se sont exprimés sur les problématiques liées à notre secteur.
Sur la TVA, ils sont à peu près d'accord et n'envisageront pas d'augmentation. Concernant le tourisme, tous se rendent bien compte que le secteur pèse de plus en plus lourd dans l'économie française. Nicolas Sarkozy pense qu'il « faut faire plus pour promouvoir la destination France par une coordination plus étroite entre les professionnels du tourisme, l'Etat et les collectivités locales ».
Les idées pour dynamiser les TPE et PME sont également à l'ordre du jour : Alain Juppé souhaite que la durée du travail soit fixée par accord dans l'entreprise et ramener le taux d'imposition sur les sociétés à 24% pour les TPE. Nathalie Kosciusko-Morizet propose elle de ramener l'impôt sur les sociétés au taux européen (25%), tandis que Bruno Le Maire le plafonnerait à 30%. Celui-ci souhaite par ailleurs mettre en place un CDI plus souple, ainsi qu'un contrat à objet défini pour remplacer le CDD. Sarkozy tendrait quant à lui à une suppression complète des charges sociales qui pèsent sur le smic, dégressives jusqu'à 1,6 smic, ainsi qu'à une baisse durable des charges patronales.
Pour alléger la réglementation, Alain Juppé veut permettre la liberté d'affiliation à un autre régime que le RSI et en alléger les cotisations sociales. De son côté, Nathalie Kosciusko-Morizet propose de ne garder dans le code du travail que les dispositions d'ordre public et de renvoyer tout le reste à des négociations par branche et au sein des entreprises. Enfin, pour faire face aux problèmes de trésorerie, le Maire de Bordeaux propose d'améliorer les conditions de crédit pour les entreprises, Nicolas Sarkozy affirme lui que l'accès au financement des entreprises doit redevenir priorité des pouvoirs publics et Nathalie Kosciusko-Morizet pense que l'Etat doit créer un écosystème favorable et vertueux pour les entreprises. Ces paroles seront-elles suivies de faits ? L'avenir nous le dira.
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