Michelin : promotion 2014
Fin février, difficile d'échapper au raz-de-marée Michelin. Quoi qu'on en dise, quoi qu'on en pense, le Guide Rouge reste une référence.
Et fait couler beaucoup d'encre. Comme chaque année, je n'échappe pas moi-même à vous resservir ce thème marronnier. Sauf que j'aimerais
cette fois aborder un angle bien particulier. Celui de la cabale de certains journalistes contre le Michelin. Je ne citerai pas de noms
car ils sont nombreux mais je trouve leur comportement pas très respectueux envers les chefs promus. Je pense à Arnaud Lallement, le grand
vainqueur de cette année, mais à d'autres aussi, qui vivent quelque chose de grandiose, un moment particulier. Je le dis pour l'avoir vécu,
être promu Michelin est une période de grâce, une parenthèse enchantée dans la vie d'un chef. Ces journalistes, critiquant le palmarès à coups
d'articles pas très glorieux, font redescendre les chefs de ce rêve éveillé. Cela est d'autant plus injuste qu'ils le font bien souvent pour se
payer la tête du Michelin et que ce sont les mêmes qui, quelques semaines auparavant, faisaient la course aux pronostics. Où est la vérité ?
Nous n'en savons rien mais, s'il vous plaît, amis journalistes, n'enlevez rien à la magie que vivent ces chefs promus car le Michelin reste
important pour nous ! Les journalistes ont-ils le règne de la vérité et du bon goût ? Ont-ils tous des jugements impartiaux ? Plus de légitimité
que le Michelin ? Je ne le pense pas et je pourrais en faire des reproches. De quel droit se permettent-ils de critiquer au frais du restaurateur ?
D'autant que le consommateur, lui, n'en a rien à faire de ces gueguerres intestines et qu'un nouvel étoilé acquiert mine de rien un statut qui fait
de lui une valeur sûre. Et ça, les journalistes ne pourront pas l'enlever.
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