Crise de jeunisme ?
Ces derniers temps, je remarque que l'on fait souvent tout un fromage de ces jeunes chefs qui font bouger la gastronomie. Cela
n'a pas échappé à La Dépêche, qui consacrait fin janvier un article à la question.
Je suis le premier à les encourager,
mais je ne comprends pas pourquoi on oppose sans cesse jeunes et anciens.
N'oublions pas que les « vieux » chefs ont aussi été jeunes à un moment donné… Alors pourquoi s'émerveille-t-on tout
à coup de voir des jeunes arrivés dans le milieu ? N'est-ce pas la vie qui veut ça, le cycle normal et logique des
choses ? A les entendre, on a l'impression que ce courant est révolutionnaire alors qu'il n'y a sans doute pas plus de
jeunes qui se lancent aujourd'hui qu'à mon époque…
Attention, je ne fais surtout pas de l'anti-jeunes, mais je trouve qu'on en fait trop, sachant qu'il est bien souvent plus
difficile de durer que de percer.
La chose à retenir de tout ça est qu'un jeune marmiton réussira son restaurant s'il devient vieux dedans. Comme un chanteur
devient grand quand il arrive à passer les années… A bon entendeur !
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