Lettre d'un ami :

Franchi le seuil des salles, voici les assiettes. Et, la cuisine est de haut vol, loin des vaines interrogations sur les vertus supposées du terroir ou de la modernité. Michel Sarran est un cuisinier d'aujourd'hui.

On ne peut qu'aimer sa définition, parlant de son métier : “Nous sommes des marchands de plaisir”. Ecoutons-le attentivement quand il dit : “Je veux que ma cuisine ait du goût, titille, chatouille le palais et si elle peut créer des émotions alors mon but est atteint et le plaisir est partagé”.
Et il est d'une grande vérité lorsqu'il ajoute : “Je me plais à réaliser une cuisine latine puisant mon inspiration dans les tiroirs de ma mémoire en jouant avec la lavande et la violette, le foie gras et le parmesan, les rougets et le potiron, etc”. Natif de Saint-Martin d'Armagnac dans le Gers, Michel Sarran a partagé son parcours professionnel entre sud-ouest et rives de la Méditerranée avant de s'installer à Toulouse en 1995.

On a dit : tout va par deux. S'il y a Michel, c'est forcément parce que Françoise Sarran existe. Sa discrétion naturelle est un pur bonheur. Observez la en salle, l'œil à tout sans en avoir l'air. Françoise qui est là, soudain, à votre table pour un mot gentil, un simple sourire, qui est présente avec grâce sans jamais rien vous imposer. Qui agit par petites touches. Sachez-le, Françoise Sarran vit avec une crainte tenace : celle que vous puissiez être déçu. C'est la marque de sa grande sensibilité. Il faut l'en remercier.

Chez les Sarran, règne un “esprit maison” fait de respect et d'amitié, de communion et de tolérance. Autant dire de rires et de complicités.